Sport et Husky

"Comment occuper mon Husky ?" Voilà une question que se pose tout propriétaire sensible au tempérament sportif de la race...En fait, tout dépend du nombre de chiens que vous possédez, de votre situation (ville, campagne, montagne)... et de votre budget !

Commençons déjà par un rappel des caractéristiques de la race : le Husky est à l'origine un chien de travail, solide, rustique et endurant, sélectionné pour sa capacité à tirer des charges moyennes sur de longues distances. Sa morphologie le prédispose à être un merveilleux chien de traîneau, aussi a-t-il génétiquement besoin de se dépenser régulièrement pour s'épanouir. Rassurez-vous : il n'est pas nécessaire d'être un sportif de haut niveau pour satisfaire ses besoins physiques ; mais la pratique régulière du jogging, du vélo, du ski ou tout simplement de la marche soutenue, à laquelle vous associerez votre chien, devrait lui apporter l'équilibre et le plaisir espérés.

Attention cependant : il serait faux de croire, comme on le voit trop souvent sur divers forums, que le Husky de façon générale "a besoin de courir 2 à 3 heures par jour minimum". Non, franchement, il faut rester raisonnable, surtout avec un chien jeune et/ou non entraîné ! A moins d'avoir un objectif de compétition, 1 heure de course 2 à 3 fois par semaine constitue déjà un très bon programme pour un Husky adulte. En revanche, balades à volonté aussi souvent que vous le pouvez (en augmentant progressivement leur durée, pour les chiots).

Plus encore que d'exercices, le Husky a besoin de vie sociale : à travers les activités qui lui seront proposées, c'est la complicité avec son maître et ses congénères, la participation à l'effort collectif, le sentiment d'appartenance au groupe qui assureront son épanouissement.

Iroko et Féanor attelés au kart	Felya et Elouka à l'exposition canine de Tarbes

Précisons enfin que les lignées de nos Huskys en font des chiens polyvalents, aussi bien disposés à tirer en attelage (chiens de travail) qu'à monter sur les podiums en exposition canine (chiens de show).

IMPORTANT

1/ Il est impératif d'attendre que le chien ait terminé sa croissance avant de le faire "travailler" (traction d'un VTT, kart, traîneau, etc.). Donc pas d'activité de traction  intense avant l'âge de 12 mois minimum.

2/ En attendant, pour les chiots de moins de 8 mois, commencer par de courtes promenades en laisse, dont vous augmenterez progressivement la durée. A partir de l'âge de 8 mois, il est conseillé de faire régulièrement trotter/courir son Husky "à pied", en faisant bien la distinction entre la promenade (en laisse), où le chien doit apprendre à ne pas tirer, et la course (à pied, avec longe et harnais adapté à sa taille), où le chien commence à travailler. Profiter de ces occasions pour lui apprendre les ordres de base (droite, gauche, stop) et le féliciter.

3/ Il convient de ne pas faire courir − et encore moins travailler − un chien lorsqu'il fait trop chaud (au-dessus de 15°C) et/ou trop humide (au-dessus de 60% de taux d'humidité).

4/ Ne jamais donner un repas au chien juste avant ou juste après une course ou un effort physique intense, afin d'éviter tout risque de dilatation-torsion de son estomac.

5/ Prévoir un check-up chez le vétérinaire avant de débuter une période d'activité physique intense.

6/ La plupart des activités proposées pouvant s'effectuer en forêt, il est conseillé de se renseigner auprès de sa mairie ou des Fédérations de sports canins (voir § IV) sur les éventuelles autorisations nécessaires.

7/ Dans le cas d'activités de traction par le chien (kart, traîneau, VTT, etc.), il convient de se renseigner auprès de son assureur pour étendre son contrat de responsabilité civile à ce type d'entraînement.

I/ Activités avec 1 seul chien

Prudence en ce qui concerne la course à vélo (CaniVTT et autres Bike Joring) : cela nécessite un certain entraînement et un bon dressage du chien. En effet, un Husky non entraîné a tendance à démarrer avant que vous n'ayez eu le temps d'enfourcher votre vélo et à changer brusquement de direction au moindre événement perturbateur (insecte, chat, bruit, etc.). Gare aux chutes (prévoir des équipements de protection : casque, coudières, genouillères) ! Surtout quand on sait que certains spécimens font des pointes à 60 km/h... Commencer par entraîner le chien sur des distances courtes, à vitesse modérée et en pédalant suffisamment pour ne pas qu'il force sur sa musculature et son squelette, puis augmenter progressivement l'intensité de l'effort ainsi que la distance parcourue.

Polytrans, spécialiste des accessoires pour chiens et chats, propose un kit "Cynobike" comprenant un bras métallique articulé à fixer sous la selle du vélo ainsi qu'un sandow. Compter tout de même une centaine d'euros (des systèmes d'attache moins sophistiqués type potence existent pour 60 euros environ chez Fenril et permettent d'éviter que la ligne de trait ne se prenne dans la roue). Vous trouverez également un kit Canicross comprenant une ligne de trait (corde élastique, avec amortisseur) + harnais + ceinture (photo ci-dessous à gauche, compter 80 euros). Ces accessoires sont conçus pour la "promenade sportive", où le chien court à vos côtés mais n'effectue pas un réel travail de traction. Pour une activité de trait, le système d'attache doit pouvoir se fixer à l'avant du vélo et le harnais doit être plus rembourré (photo ci-dessous à droite).

Kit Canicross

Jockie du Songe d'une Nuit Polaire

Harnais fourrure pro de Antipode

Canirando avec Félya du Songe d'une Nuit Polaire, au plateau de Beille

Promenade en raquettes avec Hamarok du Songe d'une Nuit Polaire

Un peu de luge avec Jaïka du Songe d'une Nuit Polaire

Jockie du Songe d'une Nuit Polaire

Le Ski Joring (Joering ou Jöring) est une activité qui se pratique en ski de fond (d'où son appellation humoristique "Husky d'fond"), avec un attelage allant de 1 à 2 chiens. Bonne condition physique exigée !

Ski Joring

Fox du Songe d'une Nuit Polaire, en plein effort

Plus simplement, il est également possible de jouer au foot avec son Husky ;)  

Elouka (ici ado) a le coup de patte de Zizou...

Le Traîneau est une activité déjà plus coûteuse : compter entre 500 et 2000 euros, en fonction des modèles et des matières (bois, alu, carbone).

La personne qui conduit l'attelage est appelée "musher", en raison de l'ordre "Marche !" donné aux chiens en Canadien, devenu "Mush" en Anglais.

On considère généralement qu'un Husky peut tirer de 1 à 2 fois son propre poids (soit jusqu'à 50kg de charge au maximum) mais pas de façon continue sur une longue distance, d'où l'intérêt de l'attelage où les chiens peuvent se relayer.

Le Traîneau − comme la Pulka, du reste − fait l'objet de courses de compétition, disputées en plusieurs manches : Sprint, Moyenne Distance (20 km env.) et Longue Distance (jusqu'à 50 km). Les plus prestigieuses de ces courses sont l'Iditarod en Alaska et la Yukon Quest, qui a lieu tous les ans en février et qui relie Whitehorse au Canada à Fairbanks en Alaska (1648 km). Nous comptons en France quelques mushers célèbres : Paul-Emile Victor, Nicolas Vanier, ainsi que quelques anonymes comme cet adjudant Alpin devenu Champion d'Europe 2007 en catégorie Sprint (voir ici).

Sortie en traîneau au plateau de Beille

Galtik et Garook du Songe d'une Nuit Polaire en famille à la montagne

Glasko (à gauche) et Félya du Songe d'une Nuit Polaire